Orthodontie

Traitement d’orthodontie pour les enfants avant 6 ans

Le traitement a pour but de réduire les grands décalages entre maxillaires :

  • les dents en avant
  • les mâchoires qui ne se ferment pas ou mal : béance ou non contact entre la mâchoire supérieure et la mâchoire inférieure
  • décalage de la mâchoire en biais,  corriger les problèmes fonctionnels :
  • succion du pouce ou des doigts, du doudou, du biberon au-delà de 2 ans ou de la tétine
  • respiration par la bouche et / ou ronflements
  • troubles de la diction et de la position de la langue au repos et pendant la déglutition

Les appareils utilisés seront :

– amovibles (types d’appareils)
– plus rarement fixes sur les dents par des bagues (tractions élastiques intra ou extra-orales).

Une rééducation fonctionnelle (orthophonie par exemple) peut être associée.

Le but est de profiter de la croissance globale pour corriger en amont des troubles de la dentition

 

Avant 6 – 7 ans, les traitements sont rares, mais un décalage important des mâchoires peut être pris en charge dès 4 – 5 ans.

Le moment idéal pour une première consultation correspond à l’âge où les incisives permanentes ont fait leur apparition en bouche, vers 7 – 8 ans.

A cet âge, il est possible d’agir sur la croissance des mâchoires par des appareils dits « orthopédiques », après 11 – 12 ans, la correction portera seulement sur la position des dents. Un traitement précoce améliorera non seulement l’aspect des dents, mais aussi l’équilibre du visage.

En corrigeant des défauts de position de langue, ou de mauvaises habitudes comme la succion d’un doigt, un traitement précoce permettra aux muscles faciaux de se développer harmonieusement et stabilisera définitivement les corrections réalisées.

Avantages d’un traitement d’orthodontie précoce

  • Rapide, beaucoup plus rapide qu’un traitement tardif
  • Simple
  • Stable car il agit en profondeur sur la structure des bases osseuses

Et si on attend ?

L’orthodontiste d’approche classique qui attend pour traiter la chute de toutes les dents de lait, se retrouve devant des bases osseuses dramatiquement réduites qu’il camoufle par des extractions de prémolaires saines, extractions qui ne règlent rien car extraire ce n’est pas forcement guérir.

Exemples de malocclusions nécessitant un traitement précoce

La succion du pouce, de la tétine ou de la langue : faut-il intervenir ?

Le nouveau-né puis le nourrisson éprouvent le besoin inné, instinctif de téter, de sucer, et ceci pas seulement pour se nourrir. En dehors des tétées et de toute sensation de faim, bébé s’agite, trouve ses doigts ou cherche autour de lui quelque chose à suçoter, puis s’apaise.

On distingue la succion nutritive (sein, biberon) et la succion non-nutritive (pouce, tétine, doudou).
Par ailleurs la période d’éruption des dents s’accompagne d’un fort besoin de sucer et de mordiller.

La succion est une nécessité et une source d’intenses satisfactions.

Pouce ou tétine ?

Depuis une bonne dizaine d’années l’usage de la tétine est en recrudescence.
Mais son utilisation peut être aussi nocive que celle du pouce car elle s’interpose entre les dents de la mâchoire supérieure et de la mâchoire inférieure, pouvant ainsi bloquer la bonne évolution des dents antérieures (dents de devant). De plus, la peur de la perdre, si elle tombe, fait que l’enfant s’y accroche d’autant plus.
Par ailleurs la tétine est un objet « valorisé » puisque donné par sa mère.

Souvent l’enfant qui suce son pouce ou son doigt ne fait que le caresser de la langue. C’est ce que l’on observe lorsque dans son sommeil, il le laisse tomber.
Sentir qu’il peut retrouver son pouce comme il le veut lui permet de l’abandonner plus facilement selon certains psychologues.

Quand la succion  « nécessité » se prolonge en succion « habitude », comment intervenir ?

L’âge conseillé pour lui faire perdre cette habitude se situe autour de 2/3 ans. L’enfant développe alors ses champs d’intérêt et d’investigation. Il marche, s’exprime, a des contacts avec d’autres enfants, entre à l’école.

Jusqu’à 4 ou 5 ans, il peut être admis de sucer son pouce. Au-delà, il est souhaitable de commencer à en parler avec l’enfant.

Indépendamment d’impact éventuel sur les dents, pouce ou tétine gênent la route de la communication : l’on ne peut pas parler la bouche pleine !

Quelques éléments clés pour l’accompagner :

  • Choisir une période favorable en évitant les moments de changements familiaux
  • Prévoir une période de préparation et d’information : pas d’interdiction brusque
  • Présenter l’arrêt de la succion comme une avancée, une « promotion ». Projeter l’enfant dans l’avenir
  • Substituer un autre plaisir à celui de sucer son pouce (lui lire une histoire…)
  • Etre vigilant lorsqu’il suce son pouce parce qu’il est désœuvré, ou si vous constatez un lien automatique (télévision/pouce…)
  • Encourager les efforts et souligner les réussites

A lire aussi : Impact de la succion du pouce sur l’ensemble bucco-dentaire

Exemple de béance liée à la tétine ou au pouce

La recherche d’un sourire harmonieux, le souhait de corriger des dysfonctionnements gênants d’élocution, de respiration…, trouvent leur réponse dans l’orthodontie.

Un souci de santé publique, avec deux bilans bucco-dentaires prévus chez l’enfant à 6 ans et à 9 ans, souligne encore l’importance du suivi orthodontique.

La plupart des traitements orthodontiques visent à déplacer les dents pour les réaligner. Le suivi d’une croissance harmonieuse des mâchoires est un objectif majeur car il permet d’éviter les décalages ou les malpositions dentaires. Si l’objectif esthétique est essentiel, la recherche du bon fonctionnement de l’ensemble dentaire est aussi primordiale. Des dents bien alignées facilitent le brossage, évitant la formation de la plaque dentaire et des bactéries qui s’y développent. Cet entretien contribue ensuite à la protection des gencives. En outre l’orthodontie est un moyen de prévention qui permet un meilleur vieillissement de la dentition. Conserver nos dents est de plus en plus important en raison de l’allongement de la durée de la vie.

Importance de la prévention

Une prévention éclairée, et si nécessaire des traitements précoces, vont éviter des interventions beaucoup plus lourdes à l’adolescence ou à l’âge adulte.

Avoir négligé un problème orthodontique diminue la possibilité de solutions simples ou entraîne des compromis regrettables (extraction de dents définitives par exemple). Progressivement d’ailleurs, des problèmes traités actuellement chez l’adulte devraient disparaître compte tenu des soins effectués maintenant dès l’enfance.

Accepter un traitement

Pour les plus jeunes comme pour les adultes il est parfois difficile d’accepter un traitement. Mais des techniques de plus en plus évoluées se sont développées, particulièrement depuis ces vingt dernières années. De nouveaux alliages plus souples, utilisés pour les appareils fixes, sont à la fois très efficaces et mieux tolérés. Les dispositifs « multi attaches », traditionnellement en acier, sont maintenant discrets voire invisibles. Les appareils amovibles sont eux aussi de plus en plus légers et efficaces grâce à l’utilisation de nouveaux matériaux.

Faire un traitement orthodontique est un investissement personnel important. Pour en retirer le maximum de profits, plusieurs conditions sont à respecter.

Avant de démarrer le traitement orthodontique, nous vous en expliquerons les différentes phases, leur durée et leur but. Nous vous informerons des résultats attendus et des nécessités liées à ce traitement.

Pour que votre traitement se déroule dans des conditions optimales, il est bon que vous puissiez prendre une décision en toute sérénité, ceci afin de mener à bien les étapes prévues et de maintenir les résultats acquis.

Vérifiez aussi votre disponibilité car des rendez-vous réguliers sont nécessaires pendant tout le suivi.

Dans le cas d’un enfant ou d’un adolescent, assurez-vous qu’il a bien compris le but du traitement et en accepte les contraintes.

Sa coopération pour le port d’un appareil amovible, sa bonne volonté pour supporter la période d’adaptation et pour appliquer les recommandations du praticien seront des facteurs déterminants dans la réussite du traitement.

Adultes et enfants, soyez patients ! Veillez à respecter les rendez-vous, à maintenir une hygiène rigoureuse, à adapter votre alimentation en fonction de l’appareil.

N’oubliez pas qu’une période de consolidation (la contention) est nécessaire afin de conforter les résultats acquis et de limiter les récidives.

Alimentation et traitement orthodontique

Il ne faut plus : 

  • manger des bonbons , chewing-gum, caramel, sucre en morceaux,
  • croquer à pleine dent dans les aliments  (ex : les pommes ou sandwichs),
  • croquer dans des choses dures ( ex : nougats, barres de céréales,  tablette de chocolat…),
  • ronger ses ongles ou manger ses stylos.

Hygiène buccodentaire et traitement orthodontique

Il faut se brosser les dents et les gencives avec une bonne brosse à dents souple après chaque repas durant  3 minutes.

Faute d’hygiène rigoureuse, les caries et les problèmes de gencive se développent plus vite qu’à l’ordinaire.

Souvenez-vous : Si les gencives saignent, c’est souvent que les dents sont mal brossées à la jonction dent-gencive ! Cela est un signe déjà avancé de la maladie des gencives. Mais tout peut redevenir normal en 3-4 jours si vous les brossez minutieusement. 

Lors des bilans dentaires gratuits à 6 et 9 ans le praticien vous signalera un éventuel problème orthodontique. Vous pouvez aussi consulter de vous-même un orthodontiste. Chez l’enfant, pour que le traitement orthodontique soit le plus efficace et le plus court possible, il est important d’intervenir au bon moment, ni trop tôt ni trop tard.

Traitement orthodontiques des enfants

Pour les enfants, un traitement d’orthodontie est possible dès que la première molaire permanente est apparue, parfois même lorsqu’il n’y a que des dents de lait.

Vers 3-4 ans, les traitements sont rares. Mais si votre enfant présente déjà un gros décalage entre les deux mâchoires, il pourra être pris en charge dès cet âge-là. Le traitement se fera à l’aide de petits appareils amovibles.

C’est vers 6-8 ans que sont, le plus souvent, dépistées les malpositions maxillo-faciales (mâchoires trop courtes ou trop longues, trop larges ou trop étroites). A cet âge, la correction se fait également à l’aide d’appareils amovibles. On peut aussi faire du pilotage (extraire certaines dents) pour permettre aux dents définitives d’avoir la place de pousser correctement.

Toutefois, à partir de l’évolution des quatre incisives du haut et du bas, il est important d’être vigilant.

Traitements des adolescents

La plupart des traitements orthodontiques se font à l’adolescence. Avant la puberté, on peut encore jouer sur la croissance des mâchoires, alors qu’après, seule la position des dents peut être modifiée. Pour modifier la position des dents, on utilise le plus souvent des bagues collées sur les dents.

Observez votre enfant : quelques signes peuvent vous alerter

  • Un décalage important entre les dents supérieures et les dents inférieures
  • Une dent de lait qui ne tombe pas spontanément
  • Des incisives supérieures en avant (dents de lapin)
  • Un mauvais contact entre la dent et la gencive
  • Une bouche petite, des maxillaires étroits
  • Des dents écartées

et

  • Il respire la bouche ouverte
  • Il ronfle la nuit
  • Il a un défaut de prononciation

Souvenez-vous de certains détails :

  • Il n’avait pas d’espace entre ses dents de lait
  • Il a sucé son pouce au-delà de l’âge de six ans